La rentrée approche. Que l'on soit un instit aguerri ou un jeune débutant, on sait que c'est un temps important de l'année scolaire à venir. Le plus souvent on se jette à corps perdu dans les préparations, on veut que tout soit carré. On collectionne les activités de classe piochées à droite et à gauche, sur les sites, sur les blogs que tous ces instits blogueurs partagent avec plaisir et bienveillance. Le plus souvent, tout semble inspirant et on se sent parfois désorienté par tant de choses. Il peut, du coup, arriver que l'on se noie, ne sachant plus faire de choix. On en arrive même à déprimer, se sentant démuni devant la qualité et la quantité des documents mis en ligne.
On peut s'angoisser, se dire que l'on ne sera jamais prêt, ou que ce ne sera jamais assez bien. Bien sûr, il existe des fondamentaux : distribuer le matériel scolaire, visiter l'école, se présenter.... mais l'essentiel est ailleurs.
Si je devais faire appel à mon expérience, je dirais que, pour ce premier jour, je mettrais l'accent sur trois points :
- prévoir plus d'activités que ce que je ferai en classe le jour de la rentrée. Cela permet d'éviter les temps de latence, les creux, les hésitations, souvent sources de fébrilité.
- glisser, dans la journée, deux ou trois activités ludiques (un jeu, une activité sportive, une lecture...), avec lesquelles je sais que je me sentirai très à l'aise et qui permettront aux enfants de repartir avec un bon souvenir de cette première journée.
- mettre l'accent, et cela me parait le plus important, sur le lien que l'on va créer avec nos futurs élèves. Ce premier contact reste fondamental et marquera durablement l'année. On le sait tous, il est difficilement possible de recréer une bonne ambiance de classe si l'on est passé à côté au début. Il est donc fondamental d'instaurer, dès ce premier jour, un climat de classe, teinté de fermeté et de bienveillance, toujours dans la justesse. En ce qui me concerne, je prends soin de ne pas crier, de parler calmement, ce qui ne m'empêche pas de poser déjà des limites car, nous le savons, certains enfants vont, dès le premier jour, tenter de sortir du cadre. L'humour est une bonne ressource mais il ne faut pas qu'il soit blessant et il n'est pas toujours facile de trouver les mots justes. Il me parait, par contre, important d'expliquer le pourquoi de la "gronderie" et, si l'on ne peut pas le faire tout de suite, il est très intéressant d'aller voir l'enfant sur le temps de récréation pour revenir, avec lui, sur le comportement inapproprié qu'il a eu et de verbaliser ce que l'on attend de lui (et des autres).
J'essaie également d'avoir, tout au long de la journée, un petit mot positif pour les uns et les autres, en classe ou à la récréation, même si ce sont pour des choses qui nous paraissent futiles. Le plaisir que va procurer cette parole du maître va conforter l'envie de l'enfant de venir à l'école.
J'avais envie de partager cela avec vous. On peut avoir les meilleures fiches de préparation du monde et passer complètement à côté de son année de classe. Rien ne passera si l'enfant ne se sent pas bien en classe, s'il n'a pas envie de venir, de vous faire plaisir, s'il est inquiet, triste ou en colère....
N'hésitez pas à partager en commentaire votre expérience, vos réflexions,... je suis sûr que cela aidera beaucoup de monde. Merci.
J'adore ce message... Ca fait du bien !
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